Victor Campenaerts (Lotto-Soudal) a remporté le Tour of Leuven. Au terme d’une course attrayante et marquée par de nombreuses attaques, le détenteur du record du monde de l’heure, qui vit toujours à Louvain, a devancé au sprint son compagnon d’échappée Zdenek Stybar (Quick-Step Alpha Vinyl). Alexander Kristoff (Intermarché-Wanty Groupe Gobert) a remporté le sprint du pleoton pour la troisième place.
La grosse attraction de l’épreuve était bien évidemment le retour en compétition du champion du monde Julian Alaphilippe (Quick-Step Alpha Vinyl), lequel Alaphilippe avait décroché son maillot arc-en-ciel en septembre dernier sur un parcours quasi identique. C’est un peloton groupé qui a cheminé durant la première heure de course. Avant que cinq hommes ne bénéficient d’un bon de sortie. Parmi eux se trouvaient notamment Arjen Livyns et Andreas Goeman, mais les troupes d’Alaphilippe ont ensuite décidé de durcir la course. Le champion du monde s’est également mis en évidence en compagnie de Zdenek Stybar, Victor Campenaerts, Jasper De Buyst et Sep Vanmarcke. Derrière, Brent Van Moer a intégré un quatuor qui a rejoint l’échappée et a mis son sprinter Arnaud De Lie dans une position confortable. Stijn Steels a bien tenté de réduire l’écart pour le Wolfpack, mais il retrouvé selon la formule consacrée en chasse patate.
Van Moer, Livyns, Goeman, Kenneth Van Rooy, Timo de Jong, Ceriel Desal, Jacob Scott, Robert Scott et Thijs de Lange ont ensuite bénéficié d’un bonus d’une bonne minute, chassé par The Wolfpack en tête de peloton. Sur le Wijnpers, à environ 48 kilomètres de l’arrivée, les hommes de la Lotto-Soudal ont encore accéléré l’allure. Le peloton a explosé, tandis que De Lie rejoignait les attaquants. Stybar, Campenaerts, Florian Vermeersch, Loïc Vliegen, Clément Rousseau, Dries Van Gestel et un Livyns furent les suivants à rejoindre la tête de la course. Mais l’entente était loin d’être parfaite au sein de cette nouvelle composition.
Duo Stybar-Campenaerts
C’était ensuite au tour de l’ancien champion belge Dries De Bondt de se détacher du peloton avec quelques compagnons, alors que les groupes se réduisaient comme peau de chagrin au fil des tours. Dans l’avant-dernier tour, tout se jouait dans un mouchoir. Stybar sortait en costaud sur le Keizerbergs, et seul Campenaerts était en mesure de suivre. Le reste de la meute était décramponné, alors que De Lie avait entre-temps sombré dans l’oubli.
Timo Kielich a bien essayé de ramener les poursuivants derrière Stybar et Campenaerts sur une nouvelle section du Wijnpers. Tentative qui s’est révélée infructueuse. Campenaerts et Stybar ont poursuivi en duo jusqu’à la Bondgenotenlaan avant de se livrer un sprint royal. Le Tchèque est parti en tête, a attendu jusqu’à moins de deux cents mètres de l’arrivée et a ensuite attaqué. Campenaerts est toutefois revenu à sa hauteur avant de le devancer pour offrir un joli succès aux troupes de la Lotto-Soudal au terme de cette épreuve très animée. Alexander Kristoff a réglé le sprint du peloton, offrant du même coup aux équipes belges du WorldTour les trois places du podium.